Mot du président

Ce slogan merveilleux mérite d’être pondéré. Jamais, et en aucun cas, la Ligue ne se substituera aux médecins qui vous soignent, qu’ils soient chirurgiens, (ceux qui ôtent les tumeurs), radiothérapeutes, (ceux qui les détruisent à l’aide de rayons) ou oncologues (ceux qui donnent les médicaments anticancéreux), car ils portent tous nos espoirs.

En attendant, sur les 500 000 décès annuels répertoriés en France, 150 000 sont imputables au cancer, affection qui dépasse désormais toutes les autres dans ces tristes records. Un homme sur trois ou une femme sur quatre fera dans sa vie tôt ou tard connaissance avec cette maladie : 400 000 cancers sont décelés chaque année, et 150 000 en guériront, si bien que malgré une augmentation massive des cancers diagnostiqués, la mortalité est régulièrement en baisse, ce qui prouve que la médecine ne fait pas rien.

Ceux qui sont passés par là ont déjà bénéficié d’un dispositif d’annonce dédié à des explications ou à la prise en charge psychologique de cette révélation sur notre précarité. Ils ont pu vouloir comprendre ce qui leur arrive malgré l’opacité du langage technique et la Ligue leur en procure le sens à travers des documents simples accessibles à tous, au besoin avec des commentaires oraux.

Elle peut aider ponctuellement ceux qui ont besoin d’une aide financière avant que ne se débloquent les lenteurs administratives car nous sommes nombreux à ne pas avoir introduit l’éventualité de la maladie dans nos prévisions. La Ligue offre aussi des « soins de support », qui permettent de redresser le moral (psychologie), se relaxer, se faire belle (ou beau), de se réconcilier avec son corps, etc.

Au-delà de ce cap, les ligueurs veulent aussi contribuer à l’effort national de lutte contre cette maladie et la Ligue est le plus important financeur privé de la recherche contre le cancer. C’est en ce sens où il faut comprendre que « Tout ce qui est possible de faire contre le cancer, la Ligue le fait ».